Melchi al Mahi nous rappelle que le fait de trop se blâmer relève d'une forme de mégalomanie, il est normal de se sentir coupable lorsqu'on ne se sent pas fidèle à soi-même, aux idéaux qui nous caractérisent le plus profondément, mais en cheminant, nous devons dépasser cette culpabilité par le fait même qu'elle est la conséquence d'un voile entre ce que nous sommes réellement et la façon dont nous nous percevons. La culpabilité doit, sans jamais se défaire de la responsabilité, laisser la place à la confiance, et à l'abandon en Dieu.
« nous ne sommes pas les penchants de notre âme même si nous devons en être responsable.».
Face à la culpabilité due au péché, il y a la grandeur divine, et Son infinie miséricorde ;
en face de Lui il n’y a rien qui subsiste, la relativité de notre péché dépend donc de notre conscience de Son absoluité et par là de notre insignifiance, le pardon est donné sans la moindre « hésitation » à tout être qui revient sincèrement à Lui, mais le sincère croit-il vraiment que la sincérité soit possible ?
Face à trop de culpabilité on doit aussi plus simplement ne pas s'identifier avec l’âme instigatrice du mal, nous ne sommes pas les penchants de notre âme même si nous devons en être responsable.
L’Emir pose toutefois la question : si le corps doit témoigner contre « nous » c’est qu’il n’est pas en tant que tel jugé responsable, si l’âme instigatrice du mal a été créé pour être la tentatrice, comment pourrait-elle être blâmée, enfin l’esprit étant intrinsèquement pur il ne peut lui non plus être l’objet du blâme, qui donc sera jugé ?
Ici l'auteur en invoquant les paroles de l'émir nous interpelle sur ce qui constitue notre véritable identité et montre que finalement le châtiment, le blâme et le péché , bien que réels sur leur propre plan, ne sont jamais que le fruit d'un voile et d'une illusion.
« Allah est satisfait de toi quand tu es satisfait de Lui peu importe ce qui t'arrive »
M.A.M
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